Frustration, régulation et ajustement

La frustration, d’après les témoignages que je reçois, est perçue comme une expérience très désagréable, liée à un sentiment de privation : « je n’ai pas ce que je veux » ou des croyances : « dans la vie on ne peut pas avoir ce qu’on veut ». Engendrant des attitudes diverses, comme de la révolte, de la résignation, la recherche d’un soutien pour faire face à la douleur ou la peine selon son intensité et parfois mener à l’apparition d’addictions et à leur installation.

La frustration est perturbante, elle se manifeste dans tout le corps, affectant l’état émotionnel et influençant notre façon de vivre cette expérience ainsi que la relation que nous avons avec elle. 

En effet, tout au long de notre vie, et cela au moins depuis notre naissance, nous sommes invités à cette frontière contact (entre nous et le reste du monde), à vivre la rencontre entre l’émergence de nos besoins, nos désirs, nos souhaits, nos imaginations et leur satisfaction respective dans le réel, c’est à dire ce que la vie nous offre de satisfaisant et possible, ce qu’elle met à notre disposition  dans l’environnement où nous nous développons. 

En ajustement ou en adaptation, nous mettons en place des stratégies pour naviguer à travers ces moments de décalage entre nos attentes (ce dont nous avions besoin, ce que nous avions imaginé) et la réalité vécue. 

A cet endroit,  en fonction des individus que nous sommes, une variable distincte de tolérance à la frustration apparait, nous sommes inégaux devant la sensation de frustration, chacun vit son expérience de manière unique et singulière avec ses propres façons de libérer ses affects et de décharger ses émotions.

Expérimentation : Le matin, vous quittez votre domicile pour une journée que vous avez planifiée, sur la route, des travaux imprévus surviennent.

Que faites-vous ? ; que connaissez vous de vous, dans ces moments ?

Nommer la liste de vos frustrations, y avez-vous pensé ? 

 Littérature :

Laplanche & Pontalis