Présentation

Présentation Cabinet du Jardin des plantes

A la recherche du temps présent 

Il existe des moments de la vie où le besoin d’être accompagné est davantage présent, ces moments où des réalités existentielles viennent nous chercher, celles au travers desquelles nous vivons un passage majeur, voire plusieurs en même temps ou extrêmement rapprochés.

Sentir qu’à cet épisode précisément il y a un intérêt pour soi à trouver un appui différend que celui offert par la présence empathique de l’entourage proche ou d’un ami. Il se peut que la personne trouve refuge dans une activité qu’elle perçoit comme étant une forme de thérapie « lire c’est ma thérapie »; « peindre c’est ma thérapie »; cuisiner, marcher, bricoler, jardiner…. 

Cependant il arrive que cela soit insuffisant et qu’apparaisse le besoin d’être soutenu par un autre dont la spécialité est l’accompagnement par la psychothérapie.

Expérimenter en psychothérapie comment franchir ce qui « nous arrive », le traverser et avancer. « Je ne sais pas quoi faire de ça »; « je ne sais pas comment réagir »; « comment m’en sortir » « je me sens perdu(e) »; « confus ». Sont des paroles que la personne peut prononcer en se sentant bloquée. 

Avoir conscience de ce besoin est un premier pas, le second est l’aller-vers, cher à la posture gestaltiste, aller vers un soutien ou aller-vers une investigation plus profonde avec cette intention d’ouvrir un livre plus conséquent.

La psychothérapie peut être considérée comme étant destinée uniquement aux personnes souffrantes avec des idées « qu’il faut être en détresse pour consulter » ou « je n’en ai jamais eu besoin, mais peut-être un jour, espérons que cela ne m’arrive pas ». 

Bien sûr, nous espérons qu’aucun événement ne vienne troubler notre existence, cependant, envisager de vivre sa vie comme un voilier glissant  toujours sur une mer d’huile pourrait revenir à une illusion. 

Traverser les intempéries de la vie relève d’une capacité à l’ajustement aux aléas de la météo, et parfois certaines météos peuvent être ressenties aussi intensément qu’un tsunami. 

Avoir recours à la psychothérapie est également une démarche motivée par le désir d’intégrer une dimension esthétique dans sa vie. Cela implique d’adopter une attitude de soin à soi même, en établissant une relation équilibrée entre soi et son environnement. Il s’agit de se libérer régulièrement des émotions négatives occasionnées par les contrariétés que nous vivons, les colères et la honte que nous ressentons, de prendre conscience de ces sentiments, de les accueillir et de réguler leur impact sur notre corps et notre esprit.

Les émotions se manifestent de manière constante tout au long de la journée, le corps en étant le vecteur privilégié, et ce, même lorsque rien ne semble émerger explicitement lors de la séance thérapeutique. Dans ces moments où le silence semble prédominer, laisser simplement advenir ce qui se montre, sans chercher à le forcer, et l’observer avec bienveillance, constitue une autre forme de pratique de la psychothérapie.

C’est une manière de porter son attention, s’ancrant dans l’observation des sensations corporelles et des mouvements intérieurs, ouvrant des voies d’exploration et de compréhension de soi supplémentaires. Cette approche, phénoménologique (dans l’observation de ce qui est en train de se passer) de l’expérience telle qu’elle se déploie, est un chemin complémentaire aux processus verbaux traditionnellement associés à la psychothérapie.

La thérapie est un espace privilégié pour parler des moments de joie et de bonheur, ces instants positifs du quotidien que nous avons parfois tendance à traverser rapidement, sans réellement nous en imprégner. reconnaitre, célébrer, cultiver la saveur des moments de plénitude, de gratitude, s’avère tout aussi essentiel dans un processus thérapeutique pour notre équilibre émotionnel et notre capacité à puiser dans nos ressources intérieures lorsque le besoin se présente.

Quelques lectures :

A la recherche tu temps perdu, Marcel Proust

Une vie, Guy de Maupasssant

L’homme qui voulait vivre sa vie, Douglas Kennedy