Mon approche

La psychothérapie avec la Gestalt contemporaine

La symbolique des deux chaises. La chaise est à la gestalt thérapie ce qu’est le divan à l’analyse. 

La gestalt se pratique en face en face, le thérapeute en présence dans le champ visuel de la personne venant consulter. C’est une rencontre dialogale. 

C’est avec cette posture spécifique, cette approche humaniste, que j’exerce ma clinique. 

Du point de la philosophie, le courant humaniste agit pour placer la personne humaine et son développement, épanouissement au dessus de toutes les autres valeurs.

Du point de vue de l’Histoire c’est un mouvement datant de la Renaissance avec la visée d’élever et entretenir la dignité de l’esprit humain et de le mettre en valeur.

Ses racines sont dans la psychologie expérimentale allemande des années 1920, la philosophie et phénoménologie européennes mettant l’attention sur l’étude des évènements davantage que sur les causes déduites et dans l’existentialisme se centrant sur la responsabilité d’une personne à créer sa propre expérience. 

La Gestalt a émergé du travail d’un collectif pluridisciplinaire, ses fondateurs sont les allemands Laura Perls (psychologue clinicienne) et son mari Fritz (psychiatre) avec les américains Paul Goodman (critique social et écrivain), Isadore From (théoricien), Paul Weisz Kitzler (psychothérapeute), Elliot Shapiro (directeur d’école pour enfants sensibles), Ralf Hefferline (professeur de psychologie) et Harry Sullivan (psychiatre psychanaliste néo-freudien). 

Quelques repères : Fritz Perls (1893-1970) est contemporain de K. Jung (1875-1961), de S. Freud (1856-1939), Mélanie Klein (1882-1960), D. Winnicott (1896-1971) et W. Reich (1897-1957).

Les travaux sur la GT commencent en 1942 aux Etats Unis pour aboutir en 1952 à la création de l’Institut de Gestalt Thérapie de New York et s’importer en France dans les années 70 à Paris avec Anne & Serge Ginger.

En quoi la Gestalt est-elle  spécifique ?

Si la Gestalt dispose de textes théoriques et s’appuie sur des études documentées, une de ses spécificités est l’expérimentation, c’est à dire vivre et approfondir par l’expérience, solliciter le vécu et ce qui se vit à l’instant présent pour la personne elle-même.

Une des portes d’entrée de cette thérapie est la recherche en collaboration avec le praticien par l’observation du comment. La Gestalt  va favoriser le regard centré sur la relation que la personne entretient avec le monde, intérieur et extérieur, son monde à elle propre, celui avec les autres (l’altérité), le tout avec ses modalités de contact par « le comment » cela se passe-t-il pour elle : Là, à cet instant présent, comment cela se passe-t-il pour vous ? Que ressentez vous lorsque vous me dites cela à moi thérapeute ? 

N’imaginez en aucun cas, qu’il s’agisse de phrases standardisées pour conduire l’entretien de thérapie, chaque ressenti, chaque réponse est singulière et le déroulé, développement de la séance est unique. 

En séance, à propos (c’est à dire ajusté à ce que vous vivez), le mouvement vous sera proposé, se lever, bouger, vous mouvoir et exprimer ce que cela vous fait vivre (la phénoménologie), qu’y a-t-il dans ce mouvement en relation avec la thématique que vous amenez, « ce pour quoi vous venez ».

La Gestalt aime le mouvement, faire bouger de l’endroit où vous vous trouvez au propre comme au figuré.

L’approche gestaltiste prend en considération à la fois l’aspect mental et corporel.

Le corps étant un messager des émotions, elle explore les sensations, les réactions physiques et les expériences somatiques, lorsque vous exprimez une souffrance mentale, ou lorsque vous bougez en séance. Comment ressentez vous ce qui se passe en ce moment dans votre corps ? sont des questions offrant la possibilité de porter son attention sur le corporel, de nommer les ressentis,  alors que l’humain a plutôt tendance a rester « dans le mental », à rationaliser et intellectualiser. 

La Gestalt s’occupe également de l’aspect de la relation avec l’environnement, les recherches peuvent s’orienter en s’intéressant à la manière avec laquelle la personne communique avec les autres, dans sa vie personnelle, privée, avec ses enfants, petits enfants, conjoint, parents, et je rajouterai même comment elle communique avec son animal (de compagnie), ou les animaux de la planète, et pour aller encore plus loin, comment elle inter-agit avec la nature, les plantes, les oiseaux… ?

Ce qui se déploie au cours de la séance entre la personne venant consulter et le thérapeute est également source fertile de thérapie, la manière dont l’échange se déroule est un indicateur subtil de la relation avec l’environnement. 

Selon ce qu’elle a éprouvé avec ses expériences de vie, celles ou peut-être  il fallait vivre sans montrer ses émotions, éviter que l’autre s’en empare, avancer tout en dissimulant tous ressentis, parfois traumatiques, elle a pu aller jusqu’à se couper émotionnellement et construire sa personnalité avec un cycle du contact sur ces fondations.

Exprimer le sens que vous donnez aux choses (à un phénomène), le mettre en perspective, le raconter, conscientiser, penser, élaborer d’autres possibilités, tester et ajuster sont tous des éléments d’un processus complet soutenu par le dialogue. 

Typiquement, les personnes viennent en thérapie parce qu’elles veulent du changement. Bien sur c’est leur droit et c’est important. Cependant, le but de la Gestalt thérapie, au niveau fondamental, est la restauration du choix :  que la personne ait pleinement accès à la conscience de ce qu’elle prend du monde, qu’elle ait pleinement accès à la conscience de ses propres ressources, et qu’elle puisse être « choicefull », avec sa  pleine capacité de choisir et de s’ajuster au monde (en réponse au monde). Bob Resnick  – Gestalt TV

Le changement vient lorsque le sujet est prêt pour s’engager à redessiner de nouvelles modalités de contact par la vivance  progressive de nouvelles expériences de vie, c’est un chemin pas à pas. 

Le thérapeute soutient le processus, le changement appartient au sujet lui-même.

Cette approche thérapeutique prend en compte le passé, le présent et le futur. Elle se concentre sur le présent, en reconnaissant que celui-ci contient le passé développemental de la personne et s’oriente vers le futur avec l’assimilation des expériences  pour créer du nouveau (ajustement créateur), c’est l’oeuvre de la psychothérapie gestaltiste : donner du mouvement aux ajustements conservateurs. Cela signifie les révéler, les voir et les intégrer à la conscience, permettant à la personne de choisir de les modifier ou de les conserver tels quels. Il s’agit d’un processus double sens, où les ajustements conservateurs sont mis en lumière comme un négatif devenant une photo, il est possible alors à la personne venant consulter de les examiner et de décider consciemment de la manière dont elle souhaite les traiter. 

Ces ajustements font référence à ce que la personne répète et maintient en l’état, basé sur ce qu’elle a pu mettre en place dans sa vie précoce ou plus récente et lui permettre de rompre avec des comportements dans lesquels elle se sent gênée, entravée  dans le temps présent et favoriser un ajustement actualisé, assoupli (plus serein) à ses inter-actions d’aujourd’hui. 

Pour visiter ces « endroits spatio-temporels » elle laisse de côté le pourquoi des choses,  pour utiliser la clé du comment, comment apparaissent elles, là maintenant. 

Je suis certifiée par l’IFFP, Institut Français de Formation psychocorporelle, Paris et également par la FF2P, Fédération Française de psychothérapie & psychanalyse dont j’ai signé la charte déontologique.

J’ai choisi l’IFGT, institut Français de Gestalt thérapie  de Bordeaux pour me former à exercer la thérapie de couple. 

En thérapie individuelle ou de couple, le sujet de l’intimité émerge à un moment ou un autre. Il peut être question de troubles liés au stress, à la fatigue, à un traumatisme, abus, agression, ou d’orientation sexuelle et d’identité de genre. Pour renforcer le soutien de cette thématique, j’ai choisi pour me former l’ESOG, école de sexothérapie avec l’orientation gestaltiste à Paris. 

Je suis également formée à proposer un regard gestaltiste dans l’entreprise avec l’institut EPOKé,  filiation de l’EPG, Ecole Parisienne de Gestalt.

En ce qui concerne l’art-thérapie, j’ai suivi ma formation à la conduite d’ateliers et à l’utilisation de l’art médiatisé en séance à l’Atelier des Pinceau ATEP CEFAT, à Paris.  

La supervision fait partie intégrante de ma pratique, tout comme la formation continue et la thérapie personnelle. 

Notre métier nous amène à être continuellement connectés à la psychothérapie pour nous-mêmes,  à la formation continue de notre branche professionnelle, la supervision,  tout comme les séminaires, colloques, les rencontres autour de la Recherche et la psychopathologie organisés dans le monde entier.  La rencontre avec des pairs d’autres pays est d’une richesse inouïe, nourries des spécificités culturelles, politiques de terrains et scientifiques.

Ma profession est codifiée selon l’INSEE dans la catégorie Santé humaine et action sociale, 8690F correspondant à la famille des psychologues, psychanalystes et praticiens en psychothérapie.