En Gestalt Avec et Ensemble sont bien plus que des mots, il sont des ponts vers le monde.
Allier la Gestalt et la philosophie revient, d’une certaine manière, à retourner aux origines. La philosophie, à travers la phénoménologie, constitue l’une des filiation de cette approche thérapeutique.
Maman pourquoi il pleut ? Pourquoi il faut dire Merci ? Maman, pourquoi la dame, elle court ? ; Papa, c’est quoi cette bouteille de lait ?
Poser des questions, c’est le lieu, ouvrir les portes de ce sujet. Cette page, destinée à la philo pour les enfants et intitulée Ateliers des grands pourquoi, s’intéresse à comment « s’intéresser » au monde comment réfléchir et comment comprendre sa propre manière de se questionner et de questionner : comment je pense ? et je rajouterai comment je m’émerveille, cette capacité qui tend à s’estomper approchant l’âge adulte. C’est véritablement ce qui émane de l’enfant, et non ce que l’adulte va lui enseigner pour « corriger » une pensée filtrée par ses propres biais.
Voici une anecdote : Un adulte et un enfant (2 ans et demi) sont ensemble dans un appartement. L’enfant joue à cache cache, à entrer dans un placard et en ressortir. L’adulte remarque qu’un grand gros sac pourrait entraver le jeu. Il dégage de l’espace et à voix haute dit : Je vais prendre ce sac de vêtements que j’ai préparé pour la Croix Rouge et pour l’instant, le poser sur le balcon. » . L’opération se déroule, accompagné par l’enfant, qui observe et questionne à haute voix (lui aussi) : si tu mets un sac de vêtements sur le balcon, c’est pour que les oiseaux s’habillent ?
Cette pensée, à un âge précoce, tient en elle un questionnement que nous pourrions engager « Tiens, est ce que les oiseaux s’habillent, au fait ? »; « Et nous, pourquoi portons nous des vêtements, alors qu’eux ne le font pas ? »; et encore ouvrir la voie à un atelier sur les thèmes de la bonté, la bienveillance et l’attention à l’autre, le rapport à l’environnement, autant d’hypothèses directionnelles et de discussions à explorer.
L’enfant pense, avec l’arrivée du langage il peut désormais verbaliser ce qu’il voit, ressent, parler à l’autre, communiquer et révéler une part de lui, à son parent, les autres enfants, par les mots il apparait encore un peu plus au monde. Il sait relier des scènes qu’il vit, ce qu’il « engrange » lui sert de fenêtre pour appréhender ce qui l’entoure.
L’expérience comme base de réflexion avec un endroit lui étant dédié, encourageant la parole, l’expression, en sécurité, avec un cadre énoncé.
Ces ateliers sont conçus pour vivre l’expérience d’être ensemble, exprimer son opinion en présence d’un autre, écouter l’autre, soi. Ouvrir sur consentir, le consentement, comment savons-nous que l’autre est d’accord, et comment savons nous que nous le sommes aussi ? Est-ce qu’il y a à « se servir » sans se préoccuper de l’autre ? Est-ce que l’autre a le droit de se servir sans notre consentement ? ».
Juger c’est se priver d’une réflexion. et la démarche précisément est d’observer ce qu’est vivre le respect de la parole de l’autre, respecter la sienne. Distinguer le jugement, la projection, de la pensée, approfondir le « comment je pense »; « comment ma pensée se construit »; « comment je réfléchis, de quoi je pars »; Déconstruire pour reconstruire. Chercher en explorateur.
Atelier mensuel, durée d’1 heure, 60 euros par participant en groupe de 4-6
Les groupes :
Les duvets philo : les années maternelles à partir de 4 ans
Les vibrisses philo : les années primaire, à partir de 6 ans
Les filoplumes : Les années collège, à partir de 11 ans
Les rémiges philo : les années lycée, à partir de 15 ans
*Rémiges sont les plumes sur les ailes, servant à se diriger.
Poème :
“Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même, Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées, Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes, Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous. Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier. Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
L’Archer voit le but sur le chemin de l’infini, et Il vous tend de Sa puissance pour que Ses flèches puissent voler vite et loin. Que votre tension par la main de l’Archer soit pour la joie ; Car de même qu’Il aime la flèche qui vole, Il aime l’arc qui est stable.”
Khalil Gibran