Vous procrastinez ? Et bien dessinez maintenant    

Ménagez un peu de temps devant vous pour cette expérience car le temps est toute l’affaire du procrastinateur. Il diffère, diffère, jusqu’à vivre l’angoisse la plus profonde, le stress jusqu’à la paralysie parfois. Il sait qu’il doit s’y mettre et ne le fait pas, s’il savait pourquoi il fait cela, il le dirait, et il ne le sais pas toujours. Est-il semblable à  la cigale de la fable, a-t-il une fourmi pour le moraliser à la fin ? La procrastination est une affaire d’émotions. 

Passer à l’action est un dilemme, voici une proposition d’expérience :

Munissez vous de plusieurs feuilles de papier en quantité suffisante (une bonne dizaine et ensuite vous verrez) de la dimension que vous voulez, d’un stylo, d’un crayon de papier, 

La procrastination est parfois considérée comme un signe de paresse, ou comme avoir « un poil dans la main », alors que le procrastinateur souhaite souvent trouver comment prendre les choses en main, éviter le stress et une certaine souffrance. La main est l’outil premier de l’être humain, alors saisissez votre main, et donnez-lui une position : le poing levé, la main serrée. Laissez libre cours à votre inspiration et à votre imagination.

Vous avez votre main devant vous, dessinez la telle que vous la voyez, sans vous soucier de la qualité du dessin, bien ou mal, car ce n’est pas le dessein, laissez libre cours à votre sens de l’observation, votre inspiration, imagination et ceci pendant 4 mn. 

Le geste doit être vif et rapide, amorcer une gestuelle dynamique pour le corps, tout le contraire de la procrastination qui tend à induire un repli sur soi. la visée est de relier corps et esprit, bouger, créer de l’énergie là où la procrastination éteint toute initiative, tout aller-vers (l’avant, l’extérieur). 

C’est l’idée de rechercher, d’atteindre ou de se diriger vers une force orientée stimulante et positive, permettant de regagner en vitalité et en entrain. L’objectif est de donner un élan, une impulsion à son corps et à son esprit.

Numérotez vos dessins, cela vous permettra de retracer le parcours que vous effectuerez et en voir la progression à la fin de la session.

Ensuite, renouvelez cette expérience,  la main change de position et dessinez la, sans vous préoccuper des détails, d’un trait, sans lever le crayon ou presque. L’objectif n’est pas la précision, mais plutôt l’exercice en lui-même sur 4 mn.

Poursuivez cette pratique,  la main prend une nouvelle orientation et quand vous êtes prêts, vous recommencez encore 4 mn.

Répétez cette expérience à minima 6 fois, vous pouvez « persister » et pousser l’expérience durant une heure en conscience. 

Soyez fin observateur si vous vous voyez laisser la routine s’installer, si vous vous mettez en pilote automatique, sans conscience au moment où vous tracez le trait, si vous perdez l’attention nécessaire à l’action. 

Soyez attentif au moment où vous pourriez ressentir l’envie d’arrêter. Prenez le temps d’observer vos pensées et vos sentiments, et voyez si vous êtes motivés à continuer ou si vous vous auto-jugez, développez l’endroit « qui bloque »; approfondissez. 

Regardez vos dessins, sont-ils pareils ? que notez vous ? avez vous gagné en aisance au au fil du temps ? avez vous réussi à franchir un cap ? Qu’en retirez-vous et qu’avez vous appris de vos mains ?