Ageing & Contemporanéité

Ageing, en anglais pour dire vieillissement, l’âge semble se conjuguer avec le temps et même donner une perspective de longévité. 

Accompagner les grands séniors et très grands séniors, avec ce qu’ils vivent et l’endroit où ils sont, dans l’instant présent, de leur sensibilité, spiritualité, état physique…

La séniorité porte au moins l’expérience (les expériences) de transformations majeures connues comme celle du passage de l’enfance à l’adolescence, de l’adolescence au monde adulte, du monde adulte à celui de la maturation de l’âge.

Choisir d’accompagner les personnes de grands âges c’est exprimer le désir d’apporter du vivant, de soutenir ce pont délicat entre l’échu et l’échoir, ce qui a été et qui n’est plus, le ici & maintenant. Il y a tant à vivre encore, au delà de la simple pensée d’une extinction progressive. La finitude fait intrinsèquement partie de notre condition humaine, elle est un héritage commun que nous portons tous. 

Parler de son vieillissement peut être délicat, sensible et  vécu comme une obsolescence de soi, une tristesse s’installe. Quelque fois une maladie s’immisce et perturbe le cours de cette tranche de vie, rêvée tranquille, en apportant angoisse, colère et isolement.

Lorsque le contact avec l’environnement extérieur diminue, il est fréquent que la personne se retire en elle-même, développant des pensées variant en fonction de ses expériences passées, ce que nous appelons gestalts inachevées, situations de vie terminées de façon insatisfaisantes pouvant faire surface. Dans ce contexte, ressentir un soutien et avoir l’opportunité de partager ses émotions avec un tiers, présent pour elle,  facilitent l’expression de ses sentiments et la mise en mots de ses réflexions. 

En thérapie ou lors de l’accompagnement, plusieurs possibilités s’offrent : intégrer des éléments de vie provenant de l’extérieur, enrichir le quotidien avec des éléments familiers, et exploiter ses connaissances, ses goûts et ses plaisirs.

Qu’est ce qui oriente vers de la thérapie ou de l’accompagnement ? Les possibilités cognitives et corporelles de la personne, ou simplement son envie. 

Dans l’accompagnement il y a une dimension thérapeutique, se remémorer tel ou tel moment de la vie, en présence de quelqu’un et le lui raconter est en soi déjà une démarche thérapeutique.

Travailler à partir de photos, d’écrits ou de lectures de passages sélectionnés, d’extraits musicaux, de chansons, ainsi que d’activités comme un hobby, le tricot, la broderie, les collages, l’aquarelle ou les jeux, permet de nourrir le lien. Tenir la main de la personne, si elle l’autorise, peut également être un geste significatif.

Mettre en relation des images du passé, des photos de famille, des arbres généalogiques, organiser une navette entre histoire personnelle et  contemporanéité.

La Gestalt valorise le contact avec l’environnement, une séance peut se tenir en extérieur, dans un jardin, voir, sentir, observer, les odeurs, le paysage, se connecter aux saisons en observant leur cycle. Cela s’envisage et s’effectue tout en préservant l’intimité d’un échange thérapeutique.

Nous sommes dans un champ thérapeutique et non récréatif « pour divertir » ou « faire passer le temps » cela se pratique toujours en lien avec la personne, vivre ensemble le moment, la personne est soutenue dans ses émotions, ce qu’elle vit dans l’instant.

Par exemple : choisir un morceau de musique, fermer les yeux et laisser la main se déplacer librement devant soi, traçant des traits discontinus tout au long de la mélodie sur un rouleau de papier tenu en face par le thérapeute. 

Chaque expérience révèle le sens que la personne elle-même lui accorde. Dans une situation de perte d’autonomie, par exemple, elle peut à nouveau s’apercevoir que sa main est capable de dessiner et de tracer des lignes « en musique ».

Ce qui est au rendez-vous, c’est la beauté existante dans l’acte créatif que la personne vient d’accomplir, la performance n’est ni recherchée, ni essentielle. La personne peut avoir le réflexe de porter un jugement sur ce qu’elle « a produit », ou sur elle même, Il s’agit d’un processus l’invitant à l’accueil plutôt qu’à se juger, se diminuer (diminuer l’estime d’elle même), observer ce qui est, tel que cela se présente et s’en nourrir.

Un autre exemple : la Gestalt, étant psychocorporelle, intégrer le geste et le mouvement par l’utilisation d’une balle ou d’un ballon, la personne peut les faire rouler sur ses genoux ou échanger lentement ou avec intensité avec le thérapeute, tout comme peindre avec un pinceau à long manche, peut rendre concret un mouvement accessible depuis un fauteuil médicalisé vers une table. Se réapproprier le mouvement du corps.

Pouvoir s’exprimer sur la connexion avec le monde actuel, ce qui est diffusé à la télévision, dans les journaux, et ce que la personne en a retenu, quels sujets l’ont rendue heureuse ou anxieuse.

En gestalt nous parlons de Responsabilité existentielle, c’est particulièrement l’attention portée à l’autonomie de la personne et le respect de sa capacité de choisir. Etre sollicité dans ce qu’elle souhaite, ses besoins, que la personne soit âgée ou non, le processus demeure le même pour tous. Dans un monde où la perte d’autonomie est un enjeu tant pour les familles que pour les institutions, la dignité et le pouvoir de choix est le plus grand respect de la vie. 

Prix de la séance de 1 heure : 95 euros (déplacement inclus, centre ville de Toulouse uniquement).

La séance se déroule en confidentialité, sans interruption de l’extérieur. 

Lorsque la séance est programmée et que son oubli se manifeste au moment même, sans possibilité de l’exercer, la séance est due. Si la séance a été oubliée, et que la personne donne son accord pour qu’elle ait lieu, alors la séance se déroule dans son cadre habituel.