Observer son cycle du contact

Observer comment nos besoins, pour parler de ceux fondamentaux, tels que boire et manger, émergent dans notre conscience, se développent, trouvent satisfaction de manière adéquate et finissent par s’apaiser pour laisser la place à l’arrivée d’un autre besoin. Cela représente le processus sain de satisfaction de nos propres besoins.

Si ce processus se déploie correctement, nous en conservons un souvenir agréable et positif, notre confiance en sera renforcée car nous aurons enregistré que cette expérience a été bonne pour nous, que nous sommes capables de la renouveler voire de l’améliorer, en d’autres mots, que nous savons comment satisfaire nos besoins de manière saine. En revanche, si l’expérience a été déplaisante, de la même manière nous en gardons une empreinte et si ce mode de contact persiste,  nous faire enregistrer un cycle du contact insatisfaisant dans lequel nous pouvons nous retrouver pris.

Les deux expériences (bonne et moins bonne) vont influencer notre façon de « relationner » ou d’entrer en contact,  que ce soit dans le monde professionnel, personnel et de soi à soi. Avant de repartir vers un autre besoin, il y a ce temps de vide fertile entre les deux, c’est le temps d’assimilation de l’expérience vécue, autant qu’elle soit saine et bonne pour nous.

Il arrive parfois que les désirs et les besoins  s’activent trop vite, s’empilent, se bousculent sans régulation, il n’y a pas la place au vide fertile. Cela peut se produire lors de la consommation de substances, de nourriture ou d’une pratique excessive du sport, là où l’excès peut être présent. 

Le cycle du contact est l’une des composantes fondamentales de la gestalt-thérapie. Il représente l’observation du mouvement qu’un être humain effectue en direction de son environnement extérieur pour répondre à ses besoins de manière ajustée, équilibré, profitable pour l’organisme (soi). 

La phase de pré-contact est souvent négligée, mise de côté parfois perçue comme une perte de temps, ce qui entraîne une diminution de la conscience émotionnelle. 

Lorsque vous commandez un café en terrasse, prenez le temps de vous installer et de le déguster. Si vous le buvez d’un trait, il passera effectivement à travers votre corps, mais vous n’aurez aucune satisfaction d’avoir véritablement apprécié sa saveur.

La phase de plein contact, peut parfois représenter une haute intensité émotionnelle et être évitée, de peur de s’engager. 

La phase d’assimilation oubliée, vite, vite « on passe à autre chose »; d’où la résurgence de répétitions et d’expériences alimentant une mauvaise estime soi en finalité.