Questionner l’encours de la thérapie

Vous êtes en thérapie, en ce moment, et déjà depuis un certain temps. 

L’habitude nous joue des tours, nous qui pensions que notre amour aurait une santé de fer, chante Maxime Le Forestier, la Rouille.

La relation thérapeutique est une relation d’attachement, et selon la nature de la personnalité du patient, cette relation peut se prolonger sur une longue période. Cette relation peut également prendre fin après quelques séances, c’est un autre sujet à part entière.

Ici il est fait référence à la Théorie de l’attachement, d’après les travaux fondamentaux de Donald Winnicott, poursuivis ensuite par les recherches de John Bowlby et Mary Ainsworth, il s’agit d’un lien affectif profond se développant entre un enfant et son principal donneur de soins. Ce lien précoce entre l’enfant (le nouveau né entrant dans  son cycle de développement) et son donneur de soins principal pose les fondations pour le développement de la personnalité et du sentiment de sécurité de l’enfant et de l’adulte qu’il deviendra. La psychothérapie est un lieu privilégié où la toile peinte dès les premiers jours de la vie peut être restaurée, comme le ferait un artiste retouchant son œuvre artistique, si la personne le souhaite ou en ressent le besoin. 

Dans la relation thérapeutique dans laquelle la personne s’engage, le patient est accompagné, et le thérapeute l’invitera de temps à autre à réfléchir sur le sens et les objectifs de la thérapie en cours. Il pourra ainsi questionner ce qui le pousse à rester engagé dans ce suivi thérapeutique.

En résumé, la nature de la relation thérapeutique varie selon la personnalité du patient, et le thérapeute a pour rôle d’amener régulièrement le patient à s’interroger sur les raisons de sa poursuite de son accompagnement. 

Photo, Cambodge