Mon papa, il connait son job, Le père suffisamment bon
Donald Winnicott (1896-1971), pédiatre anglais et psychanalyste parle de la « mère suffisamment bonne » pour désigner les soins ajustés en bon accordage (adéquats) au nourrisson dans sa période développementale précoce.
La place du père à la naissance est de la plus haute importance, en particulier vis-à-vis de la mère, Il joue un rôle essentiel dans cette période de néo-natalité, en veillant à ce que sa compagne, épouse, partenaire soit déchargée (n’ai aucun stress) de toute préoccupation autre que les soins qu’elle doit apporter au nouveau né, elle peut ainsi répondre de manière sensible aux besoins du bébé. Le papa a la charge et non des moindres de créer un environnement sécurisant permettant à la mère de se dédier entièrement à son rôle maternel naissant et d’accueillir le bébé dans les conditions d’un climat paisible.
Cette co-construction du néo-foyer est fondamentale pour l’établissement du lien entre la mère, le père et l’enfant et soutenir ainsi les premières étapes du développement du bébé. Le père apparaît comme un soutien indispensable à la mère dans cette période de transition vers la parentalité.
Si l’exemple ci-dessus semble parler de couple hétérosexuel par l’appellation « père »; « mère »; il en est de même pour tous les couples où la parentalité est au coeur de la vie du bébé. Le père peut être un parent 2, la mère un parent 1, ou figure d’attachement 2, ou figure d’attachement 1 (la mère).
« la psychanalyse met tout sur les épaules des mères, et fout une paix royale aux pères » citation sous anonymat
L’accent est souvent mis sur la mère, dans la société et l’opinion publique, elle se voit rapidement incriminée d’avoir « mal éduqué » ou bien « qu’il s’agit de sa faute ».
Le père peut être manquant, Stromaé chante « papaoutai » (papa ou t’es) ; présent et pourtant manquant, Grand Corps Malade joue avec les mots, texte en bas de page.
Dans cet article, je laisserai volontairement de côté le rôle de la mère pour me concentrer sur celui du père, substantiel. J’ai pu relever également en discutant avec des futures mères, ou déjà mères, qu’elles méconnaissaient cette étape de sécurisation à leur égard, ou sous-estimaient le rôle du père au moment de la naissance de l’enfant et durant une période de quelques mois (7 mois environ), le temps que leur porosité émotionnelle s’atténue. Elles ignorent cette étape pourtant essentielle à jouer, non seulement auprès de l’enfant, mais également auprès d’elles.
La tâche du père va dans le sens de la vie, l’enfant grandissant, il a pour rôle d’être tiers séparateur, d’aider son enfant à se détacher de sa mère, cette dyade mère/enfant, cette symbiose, cette fusion, Il a la responsabilité humaine de présenter le monde à son enfant en toute sécurité, c’est mettre en lumière cette figure paternelle et souligner son impact dans le développement de l’enfant et de la cellule familiale.
En Gestalt thérapie, nous parlons de frontière contact, une frontière invisible représentant le point de rencontre entre l’individu, aussi petit soit-il, et le monde autour de lui. La manière dont l’individu a appris que le monde existe face à lui est central à ce cycle de contact, si cher à l’approche de la Gestalt. C’est là que se joue l’ajustement entre l’individu et l’environnement et que se développe la prise de conscience et l’expérience du contact.
Alors le rôle du père ? qu’en pensez-vous ?
Photo : tableau Désirée François Laugée, 1823-1896
Depuis la nuit des temps l’histoire des pères et des mères propèrent
Il y a des pères exemplaires et des merdiques
Il y a les mères un peu père et les pères maman
Il y a les pères intérimaires et les permanents
Il y a les pères imaginaires et les pères fictions
Et puis les pères qui coopèrent à la perfection
Il y a les pères sévères et les mercenaires
Les mères qui interdisent et les permissions
Y a des pères nuls et des mères extra, or dix mères ne valent pas un père
Y a des pères et des beaux-pères comme des compères qui coopèrent
Il y a les « re-mères » qui cherchent des repères
Refusant les pépères amorphes
Mais les pauvres se récupèrent les experts du divorce
Il y a les pères outre-mère qui foutent les glandes à ma mère
Les pères primaires, les perfides, les personnels qu’ont le mal de mer
Ceux qui laissent les mères vexent et les perplexes
Moi mon père et ma mère sont carrément hors-pairs et au milieu d’ce récit
Je prends quelques secondes je tempère
Pour dire à mon père et à ma mère merci
Il y une mère rigide et imperméable
Il y a des pères absents et des mères usées
Il y a des mères présentes et des perfusés
Il y a des mères choyées et des mères aimées
Il y a des pères fuyants et des périmés
Il y a la mère intéressée et la mère ville
L’argent du père en péril face à la mercantile
Il y a les pensions alimentaires, les « pères crédit »
Les pères du week-end et des mercredis
Y a des pères hyper-fort et des mères qui positivent
Ou les coups de blues qui perforent les mères sans perspectives
Mais si les persécutés, le père sait quitter
Et si la mère pleure c’est l’enfant qui perd
Mais si la mère tue l’amertume la magie s’éveille
Et au final qu’elle soit jeune ou vieille la merveille
Moi mon père et ma mère sont carrément hors-pairs et au milieu d’ce récit
Je prends quelques secondes je tempère
Pour dire à mon père et à ma mère merci
Perpétuellement à la recherche d’un homme à perpet’
Il y a la mère célibataire persuadé de n’être personne
Et qui attend que dans ses chimères que derrière la porte un père sonne
Il y a les mères soumises et les pères pulsions
Il y a les mères battues et les percussions
Il y a les mères en galère à cause des pervers, des perturbés
Alors il y a la mère qui s’casse si elle est perspicace
En revanche, si le père et la mère s’acoquine et vont se faire mettre si je peux me permettre
La tension est à dix milles ampères
Car quand le père est en mère et que la mère obtempère
C’est la hausse du mercure car le père percute et la mère permute
Le père tend sa perche et la mère se rit de cette performance, de ce perforant impertinent
Elles sont les péripéties du père dur face à l’éphémère
Moi mon père et ma mère sont carrément hors-pairs et à la fin d’ce récit
Je prends quelques secondes je tempère
Pour dire à mon père et à ma mère merci