Le cadre thérapeutique

Est-il utile et bénéfique ? Que régule-t-il ? 

Le cadre est énoncé au cours des premières séances de la rencontre thérapeutique. La personne venant consulter expose ses préoccupations et le thérapeute en première instance, écoute attentivement ce qui est partagé, ce avec quoi le patient vient et comment il l’exprime.

S’il est en mesure de l’aider, si la demande relève du champ d’intervention du thérapeute, celui ci abordera le cadre dans lequel la thérapie se déroulera, son mode d’emploi, le « comment cela va se passer entre nous » .

sont abordés : la pratique utilisée, la périodicité des séances, l’annulation, les oublis, le comportement verbal, vestimentaire, absorption de substances, passage à l’acte, fin de la thérapie, paiement des séances avant ou après…. le thérapeute s’assurera de la compréhension que le patient en a et en recevoir ses retours.

Parfois, le patient « pressé » que le thérapeute trouve la solution au problème posé « zappe » cette étape et le moment venu d’un oubli de séance, présente une amnésie lorsqu’il s’agit de reconnaitre cet oubli et de le vivre en responsabilité. 

Cet endroit d’oubli, lorsqu’il se présente, devient un matériau de recherche dans la thérapie avec un possible lien avec la thématique du patient, un lien à trouver avec sa problématique.

Le cadre thérapeutique établit des limites claires (contenantes, rassurantes et peuvent aussi apparaitre frustrantes) sur ce qui est acceptable (autorisé) et ce qui ne l’est pas (interdit). 

C’est un espace où les patients peuvent être tentés de tester les limites, transgresser, défier le cadre ou le mettre à mal, comme ils le feraient avec une figure d’attachement. C’est un lieu où des émotions intenses telles que la colère, l’idéalisation ou même le rejet du thérapeute peuvent s’extérioriser, 

Dans le cadre thérapeutique, il y a une dynamique de relation JE-TU visant à construire un sentiment de NOUS, à établir un lien et une alliance thérapeutique. Parfois cette alliance peut être perturbée et signifier par là même un processus en cours.

Il y a de l’altérité entre le patient et le thérapeute, cela se dit et s’observe à la frontière contact entre ces deux personnes.

Enoncer le cadre, l’écouter, le comprendre et questionner est un partie intégrante du processus thérapeutique, la connaissance de ce cadre permet la possibilité d’engagement à la fois du patient et du thérapeute. Il décrit la manière dont la personne désirant entrer en thérapie s’engage dans le processus. 

Cadre thérapeutique, principaux énoncés pour ma pratique en libéral.

– Plusieurs possibilités de prise de rendez-vous, ou demande de contact : par téléphone, via mon site internet et également par les plateformes Psychology today ou Psychologies.com

– Les séances s’annulent 72 ouvrables avant la date prévue de la séance ou 48 heures ouvrées date et heure de la séance.

Passé ce délai, si vous avez un empêchement nous pouvons trouver un arrangement dans la même semaine du lundi au vendredi afin que vous puissiez assister à votre séance prévue, dans le cas contraire la séance sera due pour la moitié de sa séance et en totalité pour une annulation quelques heures avant.

– Venez à  votre heure de rendez- vous car mon cabinet ne dispose pas de salle d’attente en présentiel.

En visio, c’est la même règle, si vous arrivez en avance et sonnez (appeliez) pour être reçu, ce temps, bien qu’il puisse vous sembler naturel et anodin, vous place dans un espace ne vous appartenant pas encore, vous y serez à l’heure précise de votre rendez-vous, ni avant, ni après. C’est du matériau de thérapie. 

– Pour les séances en visio, elles se déroulent avec skype et le patient appelle comme s’il sonnait à la porte du cabinet.

– De la même manière le patient apparait en visio non flouté et vêtu comme s’il se déplaçait au cabinet (demandez-vous si vous sortiriez dans la rue habillé(e) comme vous l’êtes au moment de la séance en visio.)

– En visio, le même cadre thérapeutique s’applique qu’en cabinet, la personne doit se trouver dans un endroit où la confidentialité est protégée, c’est à dire seule, sans présence d’un tiers dans le même espace qu’elle. 

– Les séances individuelles ou de couple, qu’elles aient lieu à distance ou lors de visites à domicile, doivent se dérouler sans interruption, ni intrusion d’un tiers et absolument respecter l’espace psychique de(s) la personne(s) en thérapie. (Un tiers désigne toute personne non prévue dans le cadre de la thérapie)

– Les séances à domicile incluent un coût supplémentaire pour le déplacement, équivalent au tarif de la séance.

A Toulouse elle se situent en centre ville uniquement, et Paris intra muros.

– Le paiement en cabinet s’effectue à la fin de la séance, ou en début selon agrément entre le patient et le thérapeute. 

 – Le paiement pour les séances en visio s’effectue soit à la réservation sur ce même site internet, soit par virement avant la séance, ou juste après. Demandez-vous si vous partiriez du cabinet sans régler votre séance ? Si vous différez votre paiement après la séance, que dites vous implicitement selon vous ? Et si votre thérapeute souligne cet endroit, ce n’est pas qu’il est vénal, c’est que quelque chose de votre histoire agit par ce biais de l’argent et se passe avec lui

La créativité est un atout en thérapie, cependant il y a certaines manières d’appréhender la rencontre se plaçant hors cadre et devenant des passages à l’acte, en voici quelques items.

– Les propos et attitudes irrespectueuses

– Se faire livrer à manger en cours de séance de thérapie

– Véhémence, violence

– Accepter un appel téléphonique durant la séance

– Regarder sur internet pendant la séance en visio, ou par téléphone

– Arriver en séance sous substance

-….

Un passage à l’acte décrit une forme d’agir sous l’impulsion, parfois avec de la brusquerie ou de la violence précipitant la personne dans une action de l’immédiateté.  Dans ce contexte le thérapeute est en charge de veiller à la sécurité dans lequel se déroule la séance en présence de l’autre.