
La Gestalt pour l’entreprise.
L’observation des processus, l’analyse des pratiques, le vécu des situations accompagné par un thérapeute.
L’histoire du parking de la société X.
L’entreprise X se plaint de la mauvaise façon dont certains de ses salariés se garent sur le parking, aucun respect des règles. Un cabinet d’audit est dépêché et dans l’instance de découvrir ce qu’il se passe exactement, la Direction rédige des notes de sanction visant à « visser les boulons » des chauffards car des caméras vont être installées.
Un des auditeurs du cabinet se poste sur le parking en observateur, un jour, deux jours…. Quinze jours. Au terme de l’observation, le constat est celui ci : des véhicules sont effectivement mal garés, ils appartiennent à une faible partie d’ouvriers, une frange de cadres ainsi qu’à la direction elle-même. La recommandation portait sur deux sujets : matérialiser le parking au sol et possiblement installer une signalétique (pourquoi pas). L’autre point portait sur la prise de conscience, tout professionnel a parfois des habitudes dont il n’a pas réalisé l’impact, c’est l’amener précisément à se rendre compte et à opérer un changement.
L’histoire de la hacheuse de papier qui mettait en colère l’équipe de ménage
16h30, l’équipe de ménage arrive pour nettoyer les bureaux, elle commence par l’accueil où attend à quelques fauteuils plus loin, un intervenant externe, il a rendez-vous à quelques étages plus haut. Malgré lui, il entend les récriminations de l’équipe, en colère car « il y a plein de papier partout, il se moquent de nous, ils nous prennent pour des moins que rien, c’est difficile à aspirer « yen a partout », c’est de l’irrespect……. Les personnes se sentent humiliées, rabaissées et le manifestent à haute voix.
Quelques jour plus tard, 11h, l’intervenant extérieur revient pour un autre rdv à l’étage, il est installé dans les mêmes fauteuils du hall tout près de l’accueil. La personne de l’accueil se met à pester, « c’est pas vrai, il y en a partout, 3 semaines que ça dure, j’en peux plus, qu’il vienne ce technicien… »
Vous avez peut-être fait le lien, l’intervenant extérieur c’était moi, j’avais été témoin malgré moi d’une difficulté, j’avais une information, un chainon manquant au problème.
Je m’avançai vers l’accueil, mon interlocuteur allait me recevoir, la personne m’expliqua en détail (déchargea émotionnellement) ce qui lui arrivait, de la gêne qu’elle ressentait de laisser son poste le soir désordonné, car malgré ses coups de balai « il en restait encore plein ». Je suggérai de mettre un mot sur la machine, à l’endroit de la poubelle, faire savoir que la machine était dysfonctionnante et en instance d’être réparée et pourquoi pas, écrire qu’elle tentait de balayer du mieux qu’elle pouvait chaque jour.
Quelques jours plus tard, la même personne de l’accueil me racontai qu’elle avait été émue, elle avait écrit le mot et à sa surprise une personne de l’équipe de nettoyage était arrivée plus tôt pour parler avec elle des problèmes qu’elle rencontrait aussi et comment elle avait été touchée à son tour de lire ce mot.
Une situation de dysfonctionnement dans un processus de fabrication, un conflit entre production, croissance et qualité, un malaise entre deux départements, des métiers devant travailler ensemble et ne se comprenant pas. Des managers sensés avoir des compétences relationnelles et maltraitant son équipe (consciemment ou non) autant de vécus à détecter psycho-socialement afin d’enrayer des risques potentiels.
Savoir résoudre des problèmes, communiquer en respect et dignité, éthiquement, avoir conscience de soi et des autres, savoir réguler ses émotions sont ces compétences déterminantes clés pour une vie au travail saine.
Observer les processus regarder comment « tout cela » s’imbrique, fonctionne ensemble, est une clé de pragmatisme, bon sens pourtant les choses ne sont pas aussi simple que cela sur le terrain.
La Gestalt observe le phénomène (ce qu’il se passe) comment il apparait, comment il se fabrique. La GT s’occupe du lien, du contact et des émotions.
En entreprise, l’analyse des pratiques s’inscrit dans une approche par les compétences. Les compétences étant une combinaison d’un savoir-faire, un savoir-être, ce qui a été appris sur le terrain (l’empirique),