La ménopause, transition naturelle pour la femme

En ce moment, une comédie musicale au grand point virgule de Paris bouscule les règles et parle de la ménopause. Le spectacle est également en tournée en France. L’affiche est rose, rouge, de la « bonne couleur », pour une fois, ces règles, ne sont pas bleues comme le montrent les publicitaires,  une façon de contribuer au tabou. 

Les premières règles arrivent vers l’âge de 14 ans, pendant les années collège. À cet âge, certaines amies les ont déjà, ce qui peut soulever des questionnements chez les jeunes filles qui les attendent. 

Le sujet a  été évoqué ou abordé avec la mère, la grand-mère, une tante, ou une cousine plus grande. Lorsque les règles surviennent, Il y a toujours quelqu’un d’informé en premier dans l’entourage « je l’ai tout de suite dit à ma mère »; « je l’ai dit à ma copine » ; C’est un moment à la fois euphorique et angoissant, il marque le passage de l’enfance à l’adolescence. Parfois, des circonstances de vie, font que le père se retrouve en première ligne pour gérer cette nouvelle réalité.

Par la suite, la femme vivra toute une série de cycles menstruels, jusqu’à une autre transition importante : la ménopause. Les premières règles sont donc le début d’un long parcours féminin, rempli de changements physiologiques et émotionnels.

Ce mot « règles » est pourtant prononcé avec une certaine discrétion, dissimulé derrière des métaphores ou des expressions détournées, comme dire que « les Anglais ont débarqué » ou que « les cartes postales sont arrivées », effectuant un périple de 28 jours pour les femmes les plus régulières. Ces périphrases permettent d’évoquer les règles sans avoir à prononcer directement ce terme.

Cette pudeur à nommer ouvertement le phénomène menstruel montre à quel point le sujet reste encore tabou dans de nombreuses sociétés. Les règles, attachées à la condition féminine, demeurent un sujet que l’on cherche à voiler sous des formulations plus discrètes. 

La ménopause est une transition sensible à vivre pour la femme et parfois déroutante, bouffées de chaleur, insomnies, troubles de l’humeur, où des épisodes dépressifs peuvent apparaitre. Ce  phénomène biologique pourtant normal, peut être redouté car il engendre des désagréments physiques et émotionnels, et rendre le quotidien difficile à vivre, une traversée exigeante pour la femme et son entourage, un moment de vie délicat à appréhender.

Si les règles sont un poids pour certaines femmes, l’arrêt de celles-ci et l’entrée dans la ménopause peut se vivre de manière ambivalente. D’un côté, la fin des menstruations être perçue comme un soulagement et une libération des contraintes liées au cycle féminin ; et d’un autre côté, cette transition vers une nouvelle étape de la vie peut également être associée au vieillissement, et fragiliser le moral des femmes. 

La ménopause porte cette mauvaise image, comme si elle marquait un affaiblissement ou un déclin. Pourtant, c’est une étape naturelle et inscrite dans le parcours féminin. Avec un accompagnement vers un regard au plus juste (phénoménologique, c’est à dire ce qu’en dit la personne elle-même); cette transition peut être vécue, au-delà de l’idée qu’elle serait un marqueur du vieillissement.

Il y a les premières règles et les dernières, la puberté et la ménopause sont deux repères biologique dans la vie d’une femme, où son corps subit des transformations profondes. Le passage de l’un à l’autre est intimement lié à la fertilité et à la possibilité ou non de donner la vie. La périodicité de l’écoulement sanguin disparait et les ovaires sont éligible au dispositif de la retraite, ils étaient en activité et entrent en phase de repos. 

Le retour d’âge, avez-vous entendu cette expression ? anciennement « être sur le retour d’âge » pour indiquer une perte d’éclat, vieillir ; et pour l’adolescence « être dans l’âge bête » expression étymologiquement composée d’âge, période de la vie humaine et bête voulant signifier : nais, sot. 

Voici une photo que j’ai prise au Japon, avec le consentement de la personne elle-même. Son métier est précieux et intemporel, sans âge, et même ancestral. Il se transmet de génération en génération, et elle s’occupe des jardins publics.

A lire : « C’est moi ou il fait chaud ? »  la ménopause sans tabou, Caroline Michel